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• 1803; onomat.♦ Onomatopée imitant un bruit fort et sec. « Patatras ! vlan ! pif ! paf ! boum ! » (A. Daudet). — Fig. (parole brutale) Et vlan ! dans les gencives (cf. Et toc).⇒VLAN, onomat. et subst. masc.I. — Onomat. [Onomat. qui imite ou accompagne un bruit fort et sec, un coup subit (coup de poing, gifle) ou encore une action faite avec vivacité] Vlan! attrape ça! Et vlan, dans vos côtes, une bourrade vraiment fraternelle (L. FEBVRE, Face au vent, [1946] ds Combats, 1953, p. 40).— Vling! vlan! Je l'ai aperçue qui entrait dans une chambre; la clef était à l'extérieur; alors, vling! vlan! deux tours! (FEYDEAU, Dame Maxim's, 1914, II, 8, p. 46).II. — Subst. masc., arg., vx. ,,Élégance voyante, tapageuse`` (ESN. 1966). Avoir du vlan (ESN. 1966).— Empl. adj. inv. Chic. Milieu vlan; soirées très vlan (ESN. 1966).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. I. 1803 onomat. rendant un bruit fort et subit (SERVIÈRE, DÉSAUGIERS, HENRION, Manon la Ravaudeuse, pp. 14-15 ds QUEM. DDL t. 18, s.v. pan!). II. 1867 subst. « élégance affichée » avoir du vlan (Figaro, nov. d'apr. GUÉRIN); 1883 v'lan (Le Triboulet, 27 mai, p. 4b ds QUEM. DDL t. 17, s.v. pschutt); 1883 adj. « chic » soirées très vlan (arg. mondain d'apr. ESN.). Onomat. évoquant un bruit et un mouvement, v. BALDINGER Etymol. 1 1988, pp. 321-322. Bbg. QUEM. DDL t. 17, 18.
ÉTYM. 1803, in D. D. L.❖1 Onomatopée imitant un bruit fort et sec (→ Froc, cit. 10); spécialt, le bruit d'un coup.1 Ces pauvres jeunes gens… ils arrivent tout pimpants, ils se croient sûrs de leur affaire… et au bout de quelques jours… v'lan ! M. de Vancouver les fiche à la porte comme si c'étaient des orgues de Barbarie !…E. Labiche, Mon Isménie, 1.2 — « Gouverneur général ». Vlan ! Et qu'il nous fasse marcher tout ce monde-là à la trique !J. Romains, Donogoo, III, II, 2.♦ Var. : vlang ! [vlɑ̃ŋ] croisement avec bang.3 (…) alors en chœur contre cette porte !… on tire, on pousse !… elle gode… elle gode… elle va céder… et vlang ! moi qui prends ! tout !… un… deux… trois pains de sucre ! et toute l'étagère !… deux !… qui me coiffent !… et toute la camelote !Céline, Rigodon, p. 234.➪ tableau Principales interjections.2 N. m. || Un vlan : un bruit fort et sec.3 N. et adj. (1867). Vx. Élégance affichée; société élégante et tapageuse. — REM. Le mot semble avoir vécu jusqu'aux « années folles ». — Adjectif invariable :4 (…) l'Alcazar cherchait à égaler le Jardin de Paris qui, sur les Champs-Élysées, attirait les milieux vlan de la capitale. Les curistes, les commerçants cossus, les ministres en villégiature, de sémillantes étrangères et des silhouettes « bien parisiennes » venaient en masse prendre leur part de gaieté à l'Alcazar de Vichy.Edmonde Charles-Roux, l'Irrégulière, p. 138.
Encyclopédie Universelle. 2012.